de g. à d. : H. Bérenguier, directrice adjointe du FIPHFP ; M. Desjardins, directeur ; D. Perriot, pt ; A. Duguet et F. Guzdek, vice-pts

6,62%. C’est sans doute le premier chiffre que les collectivités pourront retenir du bilan 2017 du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).

Il s’agit du taux d’emploi des personnes en situation de handicap dans la fonction publique territoriale l’an dernier. Un chiffre qui montre que d’année en année depuis dix ans, l’insertion professionnelle de ces personnes continue lentement sa progression. Et qui montre que la fonction publique territoriale, la seule à dépasser le seuil des 6%, est toujours le « très bon élève » du secteur public, tel que l’a souligné le 28 juin Dominique Perriot, président du comité national du FIPHFP, en présentant ces résultats à la presse.

Selon lui, si la territoriale affiche un meilleur taux que l’Etat (4,52%) et que la fonction publique hospitalière (5,55%), c’est principalement parce que « les collectivités locales ont la maîtrise complète de leur politique en matière d’emploi des personnes en situation de handicap ». On comptait ainsi 103.615 bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) dans la territoriale en 2017.

Toutes fonctions publiques confondues, le taux d’emploi légal était de 5,49% en 2017 (contre 5,32% un an plus tôt). S’agissant du taux d’emploi direct, à savoir hors recours aux Esat et entreprises adaptées, il s’établissait, pour l’ensemble du secteur public, à 5,18%. Et, pour la seule FPT, à 6,27%. Le tout avec une carte de France affichant des chiffres plutôt homogènes sur l’ensemble du territoire.

Ces résultats en progression sont à la fois liés aux recrutements et au maintien dans l’emploi, sachant que chacun de ces deux axes fait partie des missions premières du FIPHFP. Côté embauches, les déclarations 2017 font état de 18.000 recrutements pour la FPT (sur un total de 28.000 pour l’ensemble de la fonction publique). Il s’agit d’un nombre « record », ont relevé les représentants du FIPHFP, en citant pour exemple des actions intéressantes menées en matière d' »inclusion active » par le centre de gestion des Alpes-de-Haute-Provence ou les passerelles entre milieu protégé et milieu ordinaire qu’a pu développer la maire d’Ajaccio.

Par ailleurs, 7.800 agents territoriaux déjà en poste (pour lesquels un handicap est survenu ou s’est aggravé) ont pu bénéficier d’un dispositif de maintient dans l’emploi (16.500 agents pour l’ensemble de la fonction publique), entre autres grâce à des aménagements de postes.

« La fusion n’est pas une bonne chose »

Le revers de la médaille pour l’établissement public est désormais bien connu : plus le taux d’emploi augmente, plus ses recettes baissent. En 2017, le FIPHFP a collecté près de 121 millions d’euros, pour 129 millions de dépenses d’intervention, en baisse de 18%.  « Il reste des réserves mais elles s’épuisent vite. Le montant des aides et des interventions a dû être diminué l’an passé », a prévenu Dominique Perriot, qui alerte depuis plusieurs années sur la situation financière du fonds.

Le gouvernement a lancé une réforme de l’emploi des personnes handicapées et présenté début juin de premières mesures notamment pour simplifier les déclarations. Une seconde phase de concertation sur la question plus épineuse de l’accompagnement de personnes a été ouverte.

Plusieurs rapports ont remis en cause ces derniers mois l’existence de deux fonds distincts dédiés à l’insertion des personnes handicapées.
« Nous considérons que la fusion n’est pas une bonne chose », a déclaré Marc Desjardins, président du FIPHFP. « Nous avons besoin d’une politique dynamique, car plus de 500.000 personnes handicapées sont au chômage, mais tout en gardant les spécificités de chacun des fonds. »

 

Sources : https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250281352863&nl=1

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