Des difficultés à vivre chez soi nécessite de repenser son habitat. Mots d’ordre : confort et sécurité. Cuisine, chambre… passez toute votre habitation au peigne fin et faites aménager chaque pièce en fonction de vos besoins.
Situation de handicap, accident ou vieillissement… peuvent tous nous concerner un jour. Lorsque cela arrive, il est nécessaire de s’adapter. Et cela commence par réaménager chaque mètre carré de son lieu de vie… enfin presque.

« Avant même d’entamer des démarches, il faut identifier vos besoins et faire appel à un spécialiste qui pourra repérer vos difficultés, et vous conseiller le matériel adapté à vos problématiques, précise Lucile Bataille, ergothérapeute de l’association « Soliha, solidaires pour l’habitat ». Ce n’est pas une pièce à laquelle on doit s’intéresser en premier, mais bien à la personne. Ensuite, il faut aménager en fonction de ses habitudes de vie. »

Pour commencer, dégagez le passage ! Ne laissez traîner ni fils, ni objets sur le sol, vous pourriez vous cogner ou trébucher. Optez pour du mobilier simple, pratique et accessible. Le but n’est pas de faire dans l’originalité mais de faciliter vos déplacements et autres activités du quotidien.

« On pense souvent à la salle de bains lorsqu’on parle d’aménagements, mais cela passe aussi par des objets du quotidien qui améliorent le confort de vie. » Par exemple, disposez des tapis antidérapants dans les pièces d’eau : un dans votre douche ou votre baignoire, et un autre à la sortie. Puis ajoutez un siège et une barre d’appui pour y accéder en toute sécurité.

Autre disposition pratique : avoir la chambre près de la salle de bains et des toilettes. Au moment du coucher, déposez tout ce dont vous avez besoin sur votre table de nuit (verre d’eau, lampe torche, téléphone) et limitez au maximum les allers-retours nocturnes pour éviter les chutes.

Interrupteurs, amplificateurs, automatisation…

L’éclairage doit également être repensé. Multipliez les sources de lumière et placez les interrupteurs aux endroits faciles d’accès. « Parfois on est dans l’urgence d’aménager, mais quand on peut anticiper, il faut le faire », préconise l’experte. Certains ateliers misent sur la prévention et vous permettent d’appréhender cette étape avec plus de sérénité.

D’autres fois, de simples accessoires suffisent, car ils sont adaptés à votre situation. « Les personnes malentendantes, par exemple, peuvent installer un amplificateur de son ou un signal lumineux sur le téléphone », propose Lucile Bataille.

Votre logement comprend des étages ? Il existe des élévateurs et des monte-escaliers électriques. Autres travaux à envisager : automatiser l’ouverture et la fermeture des volets, mettre en place un système de téléassistance ou encore une porte d’entrée sécurisée, facile à ouvrir.

Problème de taille : ces aménagements ont un coût ! Certaines subventions peuvent alors vous permettre d’alléger la facture (voir encadré). Si vous avez plusieurs enfants à charge et que vous percevez des prestations familiales, vous pouvez vous renseigner auprès de votre caisse d’Allocations familiales (Caf) ou sur le site caf.fr pour bénéficier d’un prêt à l’amélioration de l’habitat.

Des structures pour vous soutenir

Plusieurs organismes peuvent vous aider à financer une partie des travaux, à condition de répondre à certains critères :
– La Maison départementale des personnes handicapées (Mdph), pour faire une demande de prestation de compensation du handicap (Pch) ;
– l’Agence nationale de l’habitat (Anah), si vous êtes propriétaire de votre logement ;
– les caisses de retraite et la Caisse nationale d’Assurance vieillesse (Cnav) ;
– les conseils départementaux ;
– l’association « Soliha, solidaires pour l’habitat ». Elle identifie les aides auxquelles vous pouvez prétendre et s’occupe de formuler la demande.

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