Comme prévu, l’AAH augmentera de 40 euros à compter du 1er novembre, passant de 860 à 900 euros par mois. Les grands perdants de cette mesure sont certains couples. Explications !

14 octobre 2019 • Par L’AFP pour Handicap.fr

La revalorisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH) à 900 euros par mois a été officialisée le 13 octobre 2019 au Journal officiel. Elle augmentera donc de 40 euros à partir du 1er novembre 2019, passant de 860 à 900 euros par mois, conformément à une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

Baisse du plafond pour les couples

Versée sous conditions de ressources aux personnes handicapées, cette allocation bénéficie à près de 1,1 million de personnes de plus de 20 ans et n’ayant pas encore l’âge de la retraite. Mais, parallèlement à cette revalorisation, ce décret modifie à partir du 1er novembre le plafond de ressources pour percevoir cette allocation pour les personnes en couple. En effet, pour les personnes mariées, pacsées ou en concubinage, les ressources du couple sont prises en compte dans le calcul. Au lieu de multiplier par 1,89 le plafond de ressources annuelles maximales pour une personne seule (12 fois le montant de l’AAH), un couple devra désormais avoir des ressources moins de 1,81 fois supérieures à ce plafond pour pouvoir prétendre à cette allocation.

Deuxième coup dur

En 2018, lorsque l’AAH était passée de 819 à 860 euros par mois, ce coefficient multiplicateur avait déjà été abaissé de 2 à 1,89. La mesure s’était attirée les foudres des associations de défense des personnes handicapées, qui avaient déploré « une augmentation en demi-teinte ». En octobre 2017, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait affirmé que ces changements dans « les règles d’appréciation des revenus des bénéficiaires de l’AAH » ne feraient « pas de perdants chez les couples » car ceux ayant des ressources supérieures à ce seuil verraient leur situation « strictement inchangée ».

En détail…

1,1 million de bénéficiaires de l’AAH (soit 90% des allocataires) bénéficieront à plein de la revalorisation ; sur les 270 000 bénéficiaires en couple, le cabinet de Sophie Cluzel estime à ce stade que 60% auront l’augmentation à plein. 15% des bénéficiaires en couple profiteront également d’une revalorisation mais inférieure car liée à leur niveau de ressources. Et 25% des bénéficiaires en couple n’auront pas de revalorisation, leur allocation restant stable. Selon le secrétariat d’Etat au Handicap, « Au final, seuls environ 67 500 bénéficiaires ne seront pas concernés par la revalorisation ».

Source : https://informations.handicap.fr/a-aah-bonne-et-mauvaise-nouvelle-12284.php

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