Enfant handicapé sans solution de scolarisation adaptée à ses besoins ? Faites-le savoir en témoignant sur www.marentree.org. Objectif de cette 2è édition de l’opération #jaipasecole : anticiper une rentrée 2020 qui s’annonce complexe.

Une affectation en IME par manque de place à l’école, pas d’AESH ou seulement pour quelques heures, aucune solution de scolarisation, proposition de scolarisation mais dans un niveau inadapté… Voici les difficultés majeures auxquels sont confrontés les parents d’enfants en situation de handicap en vue de la prochaine rentrée. Après une année affectée par une crise sans précédent, à quoi risque de ressembler le mois de septembre 2020 ? Alors que le confinement a aggravé les conditions de vie des familles, engendrant fatigue, isolement, lassitude, leur parcours du combattant pourrait bien perdurer…

Jean Castex vigilant

Le premier ministre, Jean Castex, s’est exprimé sur la scolarisation des enfants en situation de handicap dans sa déclaration de politique générale devant les députés le 15 juillet. Il s’est dit vigilant à leur situation, conscient qu’ils ont été encore plus durement impactés que les autres pendant les mois de confinement. « C’est positif et encourageant.

Maintenant, il faut que ces engagements se concrétisent en annonces, et que les actions suivent », déclare Sonia Ahéhéhinnou, porte-parole de l’Unapei. Anticipant les obstacles à venir, cette association dédiée aux personnes avec un handicap mental, avec le soutien d’une vingtaine de ses consoeurs du champ du handicap, a décidé de réactiver la mobilisation citoyenne #jaipasecole. Initiée en 2019 (article en lien ci-dessous), son ambition est la suivante : « révéler les situations réelles des familles et dénoncer la non-effectivité du droit à l’éducation ».

Le site internet dédié www.marentree.org est en ligne depuis le 9 juillet « pour que les parents, les enfants et tous les personnels éducatifs puissent faire connaître la dure réalité du parcours scolaire », explique l’Unapei.

Des témoignages concrets

Plus que les discours, cette campagne privilégie les « témoignages concrets ». 456 ont été reçus à ce jour. « Mon fils a quitté le collège en juin 2019, avec la certitude que sa place était en IM PRO à Beauvais. Mais rien pour lui pour le moment, même si les démarches ont été faites largement en avance » ; la maman de Manuel G., 16 ans, est donc « obligée de le laisser seul », avec « la peur » qui la « gagne chaque jour ». « Mes deux garçons de 8 et 6 ans se retrouvent sans aucune solution de scolarisation et nous sommes livrés à nous-mêmes », s’inquiète à son tour le père de Rahim K., 6 ans, originaire de Jonage (69). Quant à la maman de Saïna R., 12 ans (Nantes), elle ne peut plus payer l’école hors contrat dans laquelle sa fille, autiste, a pourtant fait tant de progrès. Elle initie donc des démarches pour une classe réglementée avec le CNED (Centre national d’enseignement à distance). Mais, le 3 juillet 2020, l’inspecteur l’informe qu’il ne validera pas sa demande.
 
« C’est à contre-cœur que notre mobilisation citoyenne est relancée », conclut Luc Gateau, président de l’Unapei, déplorant que le « droit à l’éducation pour tous » ne soit toujours pas « honoré ». Il espère malgré tout que cette « seconde édition sera la dernière ». Objectif : « Zéro enfant privé de rentrée ».

Source : https://informations.handicap.fr/a-enfant-handicape-privee-de-rentree-temoignez-13086.php

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