La prime exceptionnelle de fin d’année, dite « Prime de Noël , sera versée le 15 décembre 2021 aux 2,3 millions de ménages aux revenus modestes, sans démarche de leur part, annonce le ministre de la Santé Olivier Véran le 7 décembre. Comme prévu, elle exclut les allocataires de l’AAH.

Son montant sera forfaitaire pour les bénéficiaires de l’ASS, de la prime forfaitaire pour reprise d’activité ou de l’AER, soit 152,45 €. Pour les bénéficiaires du RSA, son montant variera en fonction de la composition du foyer ; à titre d’exemple, 152,45 € pour une personne seule et 381,12 € pour un couple avec trois enfants.

ARTICLE INITIAL DU 26 NOVEMBRE 2021

La prime de Noël pour les bénéficiaires de l’Allocation adulte handicapé, toujours pas ? Ce vieux serpent de mer revient chaque année au moment des Fêtes. 2021 ne déroge pas à la règle et la mobilisation des personnes concernées et des associations repart de plus belle. C’est en général début décembre que le barème est dévoilé, alors elles entendent battre le fer tant qu’il est encore… (frais ?).

Une pétition est en ligne sur change.org qui interpelle une nouvelle fois les pouvoirs publics sur la situation des titulaires de l’AAH, ASI (Allocation supplémentaire d’invalidité) et AEEH (Allocation d’éducation de l’enfant handicapé). Elle est adressée à Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap, par Eric Michiels, président de l’association Actions aides handicaps (AAH), à qui l’on doit également une pétition réclamant la déconjugalisation des revenus du conjoint en mars 2021.

Selon lui, « les bénéficiaires de l’AAH ont souffert de ces confinements, des fermetures d’établissements, de l’abandon des suivis médicaux ou de rééducation pendant le premier d’entre eux, qui fut difficile moralement mais aussi financièrement ». Il demande donc à la ministre de « faire un geste envers les plus fragiles » et « d’apporter un peu d’oxygène » à titre « exceptionnel ». A ce jour, il a obtenu près de 22 000 signatures sur les 25 000 espérées.

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Pour certains minima sociaux

Rappelons que, depuis 1998, cette aide financière est versée par la CAF, Pôle emploi et la MSA, en général dans les quinze jours qui précèdent Noël, aux bénéficiaires de certains minimas sociaux, en l’occurrence le RSA (Revenu de solidarité active), l’ASS (Allocation de solidarité spécifique), l’AER (Allocation équivalent retraite qui n’existe plus depuis 2011 mais ceux qui y avaient droit avant 2011 continuent à la percevoir) ou encore la prime forfaitaire mensuelle de reprise d’activité.

Selon la situation, son montant diffère, le minimum étant de 152,45 euros en 2020. Au total, 2,5 millions de personnes seraient éligibles. Mais les titulaires de l’AAH à taux plein, pourtant un minima social, n’y ont pas droit au motif que, en presque dix ans, son montant a été rehaussé de quasiment 25 % : 621,27 en 2007 contre 903,60 en 2021 par mois à taux plein. Le gouvernement fait valoir que les autres prestations n’ont pas bénéficié d’une telle augmentation.

Sous le seuil de pauvreté

Le Collectif handicaps, qui réunit une cinquantaine d’associations, dit « soutenir cette revendication », au motif que les bénéficiaires de l’AAH restent malgré tout en-dessous du seuil de pauvreté fixé à 1 063 euros par mois pour une personne seule en France en 2021. Ils réfutent les arguments du gouvernement, ce « vieux débat » qui consiste à toujours comparer avec les autres minima sociaux (RSA par exemple).

Plus globalement, ces associations entendent militer activement sur le sujet des ressources des personnes handicapées, comme elles le font depuis des mois avec le débat houleux sur la déconjugalisation de l’AAH. Le Collectif promet d’en faire un « véritable enjeu » lors de l’imminente campagne présidentielle.

Source : https://informations.handicap.fr/a-prime-noel-et-aah-toujours-pas-en-2021-31919.php

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