Les politiques publiques depuis la fin des années 1990 ont transformé les “travailleuses familiales” en “aides à domicile” soumises aux normes d’efficacité et d’efficience, au détriment de la dimension relationnelle qui donnait tout son sens à leur activité.
Cet essai est extrait du livre collectif publié dans la collection Puf/Vie des idées sous la direction de Matthieu Hély et Maud Simonet, intitulé Monde associatif et néolibéralisme.
Plus qu’un modèle à bout de souffle, le modèle socio-économique mis en place par les associations d’aide à domicile au lendemain de la Seconde Guerre pour répondre à un besoin social est devenu insoutenable face aux injonctions et mesures des politiques néolibérales.
Mis à mal, ce modèle originel parvient néanmoins à exister, à résister et donc à cohabiter avec d’autres, mais quel prix ? Au prix de salariées développant de plus en plus de travail gratuit, comme moyen de contournement d’une forme de maltraitance institutionnalisée, comprise comme la maltraitance qui découlerait du respect des référentiels de temps et nécessiterait de reléguer fortement la dimension relationnelle du travail d’aide. Au prix d’une implication croissante des aidants, essentiellement des femmes, des filles ou des petites-filles qui constituent un vivier de travailleuses gratuites, constituant une nouvelle forme de bénévolat.
Aussi, le seul ressort possible de pérennité de notre système de solidarité envers les aînés peut-il vraiment être le développement de nouveaux espaces d’exploitation des femmes dans les foyers et sur le marché de l’emploi ?
Pour lire l’intégralité de l’article : https://laviedesidees.fr/Le-marche-des-services-a-la-personne
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