Déficit des budgets départementaux : quel avenir pour le financement de l’action sociale ?

À l’image de l’ensemble des départements, la Meurthe-et-Moselle n’est pas épargnée par les difficultés budgétaires.

Malgré une gestion qui a jusqu’ici permis tant bien que mal de faire face à l’augmentation structurelle des besoins, de nombreuses mesures décidées à l’échelon national ont peu à peu entravé les capacités de financement et donc d’action des départements en matière d’investissements et de politiques publiques, mettant en péril la cohésion sociale et territoriale.

Bien que de nombreux acteurs (Cour des Comptes, Observatoire des finances, Association des Maires de France etc.) soient unanimes sur la nécessité d’opérer une réforme profonde, les alertes successives n’ont pas été entendues par le gouvernement.

Pire, le déficit de l’État, aggravé par les baisses d’impôts, a dans une certaine mesure été transféré aux collectivités, cela alors que de nouvelles charges leur sont dévolues, à l’image du « Ségur social ».

En toute transparence, le CD 54 informe les Meurthe-et-Mosellan.e.s, partenaires en tête, que l’adoption du budget primitif sera reporté au printemps 2025 et que des « décisions difficiles » devront être prises pour limiter le déficit budgétaire d’ores et déjà annoncé.

La Présidente Chaynesse KHIROUNI assure de la pleine mobilisation de ses équipes pour faire face à cette situation alarmante qui n’entame pas la volonté de l’exécutif de poursuivre son engagement auprès des plus fragiles notamment.

Parallèlement, l’Assemblée des Départements de France sera visiblement contrainte de porter une action en justice contre l’État pour espérer faire bouger les lignes.