Homo œconomicus
Un français figure dans le trio récompensé du prix Nobel d’économie cette année, faisant de notre pays le troisième contributeur à cette distinction. C’est presque un comble quand on songe à la dette qui atteint des sommets et aux difficultés qui vont très probablement entacher les prochaines négociations sur le budget 2026.
Après tout, malgré l’accumulation de savoirs et de connaissances, en dépit de nos capacités de calculs et d’anticipation, la rationalité est encore loin d’être un trait caractéristique prédominant du genre humain. Il n’y a qu’à observer notre tendance à être « séduits » par les discours extrêmes, complotistes, entre autres campagnes publicitaires pour pâte à tartiner. Par ailleurs, d’un extrême à l’autre, certains chercheront toujours à maximiser leurs profits quand d’autres devront se contenter des rations minimales que l’on veut bien leur concéder.
Mais il y a encore des raisons d’espérer. Entre nouveaux modèles à inventer et traditions à renouveler, pour peu que l’on se méfie des contrefaçons et qu’on soutienne les bonnes actions. Un Nobel pour la croissance durable par l’innovation ? Certainement de quoi y trouver de l’inspiration…

Une tradition, comme une baguette. Magique, elle transforme votre commande en financement d’actions et projets favorisant l’autodétermination des personnes avec trisomie 21 : c’est l’opération des petits déjeuners qui revient pour sa 12ème édition à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21. À réserver avant le 5 novembre !
Il était une fois dans l’aide… Retour sur la journée des aidants de la semaine dernière, occasion qu’a saisi l’AFM Téléthon pour interpeller à nouveau les pouvoirs publics sur la pénurie d’aides à domicile qui rend inefficaces voire inapplicables certains plans de compensation et met en danger les personnes les plus dépendantes. L’association réclame plus qu’une poignée de centimes, à la fois pour valoriser le travail des intervenant.e.s chez les personnes à « haut risque », rassurer ces dernières / leurs familles et, in fine, éviter des conséquences bien plus coûteuses.
Bien chers frères, bien chères sœurs… Aidants toujours, avec cette enquête de l’UNAPEI à destination des fratries (spécifiquement celles qui ont « accueilli » une/des PSH intellectuel, psychique, polyhandicap ou porteuses d’autisme). Un 1er objectif simple, basique : recueillir leur vécu, les impacts sur leurs parcours, identifier les besoins et les attentes. Puis, sur la base de ces informations, faire des propositions sur les réponses à apporter par la société…
Un modèle top ? « Gouverner c’est prévoir », rappelle Frédéric BIZARD, créateur et président de l’Institut Santé, organisation citoyenne, apolitique et indépendante qui s’est notamment donné pour mission de relever les défis liés à la nécessaire « refondation de notre système de santé ». Dans la foulée d’un rapport présentant ses pistes pour « régénérer » notre modèle de santé publique et l’adapter aux défis à venir, l’Institut Santé a récemment fait paraître un second rapport plus spécifiquement tourné vers la prise en charge de la perte d’autonomie liée à l’age. Sans modèle soutenable, le « tsunami gris » pourrait en effet conduire à un « déclassement civilisationnel ». l’Institut préconise ainsi l’accélération des virages préventifs (dépistages précoces et soutient à l’autonomie à travers des « Care manager ») et domiciliaire (dont l’habitat inclusif pleinement intégré), permettant ainsi de libérer le potentiel de la « Silver économie » tout en plaçant la dignité et le choix des personnes au cœur des préoccupations. Avec une gouvernance démocratisée qui garde le département en chef de file « opérationnel » et un financement tripartite qui instaurait un système assuranciel public, le modèle envisage par ailleurs la création d’une Prestation Unique Autonomie pour les personnes les plus dépendantes et à bas revenus.
- Grand âge et autonomie : un rapport préconise une « refondation » de la prise en charge
Plus inclusif que l’inclusion. Effet d’annonce, le « Handiwashing » est un concept qui désigne un ensemble de pratiques qui visent à mettre en avant des actions a priori inclusives au sein d’un organisme, d’une entreprise… sans pour autant conduire une réelle politique d’inclusion, voire cacher des actes discriminants. Terme inspiré du « Greenwashing », il tend à dénoncer des techniques qui relèvent davantage du marketing ou de la mise en scène que d’une démarche pensée pour être efficace à tous les échelons. Des solutions existent pour se prémunir de cette tentation contre-productive.
À la poursuite d’Octobre rose. L’association CH(s)OSE, qui milite notamment pour une Vie Affective et Sexuelle épanouie des PSH, s’inscrit dans le sillage d’octobre rose pour rappeler que la prévention concerne toute la population ! Elle rappelle que de trop nombreuses citoyennes (et citoyens) restent discriminé.e.s dans l’accès aux soins et notamment aux dépistages, faute de locaux adaptés, de professionnels formés ou encore de problèmes de mobilité. Pour faire bouger les choses, sensibilisez et partagez ! Des solutions existent, comme les centres de ressources Intim’agir et/ou le site « sante.fr » qui dispose d’un outil référençant les cabinets accessibles.
🌸 CH(s)OSE milite pour un dépistage plus inclusif et adapté !
Pour le Collectif Handicap 54,
François JACQUES, Edito/Résumés
Vincent HAREL, Veille informationnelle
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