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Lu pour vous sur le site internet ci-dessus : un article publié le 30/03/2015 et qui concerne une lettre envoyée au député en Lot-et-Garonne :

Les députés du Gers et de Lot-et-Garonne ont reçu un courrier en forme de lettre ouverte de trois associations qui militent contre l’abandon d’un amendement jugé dangereux pour le quotidien des handicapés et leur choix de vie.

Elles sont trois associations Handi’Gnez-Vous !, Parents en Colère, Handicap et Scolarité, rejointes aujourd’hui par 7 autres à protester contre le vote imminent d’un amendement à la loi Santé par les députés à l’Assemblée nationale. En arrière-plan mais pas seulement, l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, les dérives dénoncées depuis près de vingt ans par une poignée de «lanceurs d’alertes», anciens salariés de cet établissement privé de Condom ; et le naufrage de la prise en charge du handicap aujourd’hui en France.

Des familles de Lot-et-Garonne ont porté plainte pour les mauvais traitements présumés infligés à leurs enfants. Enquête toujours en cours dans le Gers. Le ministère de la Santé s’est également saisi du dossier l’an dernier. L’IME accueille toujours des résidants.

Pétition en ligne

Que dit cet amendement ? «Il va confier aux institutions quelles qu’elles soient la possibilité de décider de l’orientation des enfants en situation de handicap y compris contre l’avis des parents», détaille l’un des responsables d’une pétition en ligne lancée ces jours-ci. «Ce qui est en jeu, c’est la liberté de choix des personnes ayant un handicap quant à leur avenir. Ce texte irait à l’encontre même de nos valeurs républicaines, du sens de la loi et des conventions internationales des droits des personnes handicapées et celle des enfants pourtant ratifiée par la France en remettant ainsi en cause la liberté de choix de vie des personnes handicapées. On craint de graves dérives comme l’orientation forcée d’une personne vers une structure non adaptée ou vers la Belgique».

Ce pays n’est pas cité par hasard. Constatant sur place à Moussaron des dysfonctionnements, l’Agence régionale de santé Midi-Pyrénées (ARS) a nommé un administrateur provisoire dont la mission est terminée. Un rapport de l’ARS paru en novembre 2013 est accablant sur les conditions d’hébergement. Depuis, l’agrément (le nombre de résidants autorisés) a été abaissé. «On sait que certains de ces résidents ont été déplacés dans d’autres établissements, en Belgique». Les pétitionnaires disent ne pas avoir de nouvelles de ces enfants ou ados déplacés de Moussaron. Ils doutent par ailleurs que les aménagements préconisés par l’ARS aient tous été réalisés.

«Pas des sous-citoyens»

La lettre ouverte aux députés n’est pas centrée sur l’IME de Condom. Plus globalement, «les personnes en situation de handicap ne sont pas des sous-citoyens mais des personnes à part entière, dotées de la capacité de faire des choix», surenchérissent les signataires du courrier adressé aux députés du Gers, de Lot-et-Garonne, et à l’ensemble des députés de France. «Ils ont aussi la capacité de s’inclure dans notre société pour peu que notre société ne les considère comme des objets que l’on pourrait ranger ici où là, en fonction de la place que nous voudrions bien leur accorder».

La loi de santé prévoit que les Maisons départementales des handicapés (MDPH) «puissent statuer, non plus uniquement selon les besoins des personnes avec handicap, mais selon les «ressources mobilisables». Elles deviendraient ainsi un guichet unique. Parrain de Handi’Gnez-Vous ! avec Chimène Badi, Philippe Croizon soutient la démarche des associations signataires.

Cliquez-ici : Lien direct sur le site internet de LADEPECHE.fr

 


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