Le Collectif Handicaps a envoyé des amendements à destination des parlementaires : à eux de s’en saisir !

Le Collectif Handicaps attendait des actes forts pour le premier budget du quinquennat.

Hélas, les PLF et PLFSS pour 2023 ne sont pas à la hauteur des enjeux pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap, quelle que soit leur situation de handicap.

Octroyer des crédits supplémentaires pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap dès les premiers PLF et PLFSS du quinquennat aurait été un signal fort, mais le Gouvernement préfère nous renvoyer inlassablement vers la Conférence Nationale du Handicap (CNH) de février 2023, pour déterminer les axes de la politique handicap du quinquennat.

Pourtant, de l’aveu même des ministres concernés, les revendications sont connues et sans cesse répétées par les associations.

Ce n’est pas seulement une question purement économique ou budgétaire : ces moyens supplémentaires sont des prérequis indispensables à l’effectivité des droits fondamentaux des personnes en situation de handicap.

Afin d’obtenir des mesures immédiates et concrètes, le Collectif Handicaps, qui regroupe 52 associations nationales représentatives des personnes en situation de handicap, de leur famille et des proches aidants, tient à porter à la connaissance des parlementaires plusieurs revendications.

En vue de l’examen du PLFSS pour 2023 en commission des affaires sociales, le Collectif Handicaps leur a adressé des éléments de réflexion, ainsi que des propositions d’amendements visant à :

• financer la 5ème branche Autonomie à la hauteur des besoins et mettre en oeuvre une véritable politique de soutien à l’autonomie, au-delà du « bien vieillir » (transformation de l’offre à partir des besoins et aspirations des personnes, prestation universelle d’autonomie, amélioration du droit à compensation du handicap, etc.)
• garantir le digne accompagnement des personnes en situation de handicap et améliorer durablement les conditions de travail des professionnels, ainsi que la situation de leurs proches aidants.
• prendre en compte toutes les situations de handicap, y compris celles qui requièrent des accompagnements pluridisciplinaires de plusieurs professionnels formés aux spécificités des handicaps les plus complexes (troubles du neuro-développement, polyhandicap, paralysie cérébrale, handicap psychique, etc.)