Depuis le 1er octobre 2023, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte pour le calcul de l’AAH, l’allocation aux adultes handicapés. Une mesure réclamée de longue date par le milieu associatif afin de garantir l’indépendance financière des personnes handicapées vivant en couple. Un an plus tard, des associations appellent à déconjugaliser également deux autres allocations, évoquant une « disparité de traitement » entre personnes handicapées.
Le calcul de l’allocation supplémentaire d’invalidité (Asi) et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) « restent encore aujourd’hui conditionnées aux ressources du conjoint », déplorent la Fédération des accidentés de la vie (FNATH) et APF France Handicap dans un communiqué publié ce mardi. « Il y a ainsi une disparité de traitement entre personnes handicapées », ajoutent les deux organisations, qui appellent à mettre un terme « à cette iniquité et ainsi préserver la dignité des personnes en situation de handicap et qu’elles puissent enfin être regardées comme des citoyens à part entière ».
Lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la majorité présidentielle s’était opposée au principe de déconjugalisation de l’AAH. Sophie Cluzel, alors secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, avait notamment jugé la mesure inéquitable – car « bénéficiant aux modestes comme aux fortunés » – et s’était inquiétée d’une remise en cause de « l’ensemble du système de protection sociale français fondé sur la solidarité familiale et nationale ». Le chef de l’État avait finalement promis pendant la campagne présidentielle de 2022 de « bouger » sur cette question et la déconjugalisation de l’AAH avait été votée par le Parlement en août de la même année.
Pour voir le communiqué de presse de la FNATH : https://www.fnath.org/communique-presse/pour-une-deconjugalisation-de-lasi-et-de-laspa/
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