Les particules fines causent 40 000 morts par an en France. L’Union européenne a adopté une nouvelle réglementation plus stricte sur les seuils de concentrations maximales dans l’air, que la France devra respecter d’ici deux ans. L’enjeu sanitaire est majeur.

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Quand la lutte contre les particules fines améliore la santé et diminue les situations de handicap…

Entre 2005 et 2022, la mortalité imputable aux particules fines et ultrafines a diminué de 45 % dans l’Union européenne. Cependant, 253 000 décès auraient pu être évités en 2022 si les concentrations de particules fines avaient respecté les seuils de l’Organisation mondiale de la santé, plus stricts que ceux en vigueur en Europe.

L’UE a adopté le 20 novembre 2024 une nouvelle directive abaissant fortement les seuils de pollution atmosphérique à ne pas dépasser d’ici 2030. Par exemple, pour les concentrations en particules fines de diamètre égal ou inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5), les valeurs limites annuelles devront être réduites de plus de moitié. La France dispose de deux ans pour intégrer ces seuils dans son droit national. Il n’existe pas encore de seuils réglementaires pour les particules ultrafines (inférieures à 1 micromètre) en raison des techniques actuelles de surveillance inadaptées.

Les particules fines et ultrafines proviennent principalement de la combustion des produits pétroliers (trafic routier, activités industrielles) et du chauffage au bois, mais elles se forment aussi à partir d’autres polluants. Elles provoquent 40 000 morts prématurées en France par an. La diminution attendue des valeurs limites de particules fines devrait améliorer l’état de santé, bien que cela reste insuffisant.

Ces polluants ont des impacts délétères sur les poumons, mais aussi sur des organes non cibles comme le cœur ou le foie, où elles peuvent s’accumuler, et même sur le cerveau. Les particules ultrafines peuvent franchir les barrières respiratoires et des vaisseaux pour se retrouver dans le flux sanguin et être distribuées dans tout l’organisme, y compris chez le fœtus, exposant ainsi aux naissances prématurées et aux petits poids de naissance.

Les populations les plus sensibles sont les femmes enceintes et leurs fœtus, les nouveau-nés et les enfants, ainsi que les personnes âgées et celles atteintes de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires, de diabète de type 2, voire d’obésité.

Les conséquences sanitaires de la pollution aux PM2,5 incluent l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et le diabète, suivis de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BCPO), du cancer du poumon et de l’asthme. Si la France respectait les valeurs guides de l’OMS, 3 000 cancers du poumon, 6 000 infarctus, 7 400 AVC, 10 700 diabètes et 54 600 cas d’hypertension artérielle seraient évitables. Cela permettrait d’économiser 12,9 milliards d’euros par an.

Source : https://www.quechoisir.org/enquete-pollution-de-l-air-les-normes-se-durcissent-enfin-n149444/?utm_medium=email&utm_source=qcpd&utm_campaign=qcpd20250401&at_medium=email&at_emailtype=retention&at_campaign=qcpd20250401


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