Sophie Cluzel, la Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a rencontré ce vendredi 30 août des parents d’enfants en situation de handicap à l’institution J-B Thiéry, à Maxéville. Au programme, les améliorations mises en place à la rentrée mais aussi les inquiétudes des parents.

Sophie Cluzel en discussion avec des parents d'enfants en situation de handicap.
Sophie Cluzel en discussion avec des parents d’enfants en situation de handicap. © Radio France – Guillemette Franquet

Emmanuel Macron en avait fait une priorité du quinquennat. En France, 430 000 élèves en situation de handicap font leur rentrée cette semaine, dont 23 500 élèves en plus par rapport à l’an dernier.  

La Secrétaire d’Etat auprès des personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel, était en Meurthe-et-Moselle ce vendredi 30 août. Après une visite à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), Sophie Cluzel a rencontré à l’institut JB Thierry à Maxéville des familles d’enfants en situation de handicap scolarisés. 

Pour Sophie Cluzel, la rentrée scolaire devrait bien se passer cette année. 4 500 accompagnants ont été recrutés, portant leur nombre à 80 000. Pour la première fois, il n’y aura aucun contrat aidé. Désormais, les « AESH », les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap, sont embauchés en CDD de 3 ans renouvelable une fois, puis en CDI. L’objectif est de pérenniser l’aide auprès des handicapés.  

L’école « inclusive » en ligne de mire

Selon la Secrétaire d’Etat, « les moyens sont là« , notamment pour mettre en place l’école inclusive, soit le fait d’accueillir des enfants y compris en situation de handicap dans l’école de la République. Sur les 430 000 élèves en situation de handicap, 70 000 sont scolarisés dans les établissements médico-sociaux, tandis que la grande majorité est l’est en milieu ordinaire, c’est-à-dire à l’école.

Les enfants qui ne sont pas encore scolarisés seraient ceux avec des besoins complexes, qui ont besoin de réponses adaptées, selon Sophie Cluzel : »On est depuis longtemps dans des structures très rigides. Un papa me disait que sa fille ne rentrait dans aucune case, qu’elle avait une déficience intellectuelle mais aussi des troubles du comportement. C’est là que nous devons être beaucoup plus intelligents, plus réactifs, plus performants« . 

La réponse serait le « dispositif PCPE », les Pôles de compétences et de prestations externalisées faisant appel à d’autres prises en charge, comme par exemple des professionnels libéraux, qu’on met en réseau

Des familles qui ont besoin d’être écoutées

Les familles présentes lors de la visite sont unanimes : il y a un besoin de reconnaissance. Angélique, belle-mère d’une jeune fille de 21 ans prise en charge dans un institut médico-éducatif, l’affirme : « Nos demandes, c’était d’être écoutés, d’échanger. On voulait une reconnaissance du parcours de la famille dans la prise en charge de son enfant et être entendus par des personnes au niveau décideur« .

D’autres parents sont venus témoigner de leurs difficultés. Le manque de formation des accompagnants, de sensibilisation des enseignants en milieu ordinaire, le sureffectif des classes ont notamment été pointés du doigt. à lire aussi Le nouveau recteur de l’académie Nancy-Metz fait sa rentrée des classes

Pour les familles, les cellules d’écoute

Les cellules d’écoute départementales devraient permettre d’avoir les réponses avant la rentrée scolaire, précise la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées. 

Pour la Meurthe-et-Moselle : 03 83 93 56 91 // ce.ia54-handiscol@ac-nancy-metz.fr 

  • Pour la Meuse : 03 29 76 78 94 // dsden55-aesh@ac-nancy-metz.fr   
  • Pour la Moselle : 03 87 38 63 26 // service.ecoleinclusive57@ac-nancy-metz.fr
  • Pour les Vosges : 03 29 82 62 34 // ce.ia88-avsi@ac-nancy-metz.fr 

Source : https://www.francebleu.fr/infos/education/handicap-a-l-ecole-visite-ministerielle-dans-la-metropole-du-grand-nancy-1567182064


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