Vos droits La maladie de Parkinson, 2e pathologie neurodégénérative après Alzheimer, prend des formes très différentes d’un patient à l’autre. Des aides existent pour soulager les malades dont la vie quotidienne peut être très perturbée.

En France, environ 200 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson.  Cette pathologie qui s’attaque aux neurones, a la particularité de s’aggraver dans le temps. Très rarement héréditaire, elle touche principalement les personnes âgées de 50 à 70 ans mais il existe également quelques formes précoces de la maladie détectées avant 40 ans. La maladie commence souvent à se manifester par des troubles moteurs (tremblements, sensations de raideur ou ralentissements perturbant la marche…) ou non-moteurs comme une grande fatigue, ou une douleur à l’épaule qui s’installe et devient gênante. 

Des traitements qui allègent les symptômes

Même si la recherche avance, il n’existe pas encore de traitement pour guérir ou freiner la maladie. Cependant, des solutions thérapeutiques traitent les symptômes, comme des médicaments à base de dopamine, ou encore la mise en place d’électrodes cérébrales pour stimuler et relancer le circuit moteur. « Certains malades peuvent ainsi rapidement se sentir mieux et vivre normalement, tout dépend de la forme de la maladie : bénigne, intermédiaire ou agressive », explique le Dr. Brefel-Courbon, neurologue au centre expert Parkinson du CHU de Toulouse.

Des solutions pour faire reconnaître son invalidité

Si la maladie se manifeste différemment d’un malade à l’autre, elle peut être très invalidante. Ainsi, 60% des personnes atteintes de Parkinson souffrent de tremblements , et nombreux sont ceux qui ressentent une grande fatigue, ce qui rend difficile la conduite, l’écriture… Certaines personnes actives peuvent être incapables de travailler totalement ou partiellement. Pour elles, il existe deux types d’aide : 

  •   La mise en invalidité (pour les salariés du privé) ouvre droit à une pension d’invalidité versée par l’Assurance Maladie allant de 30 à 50% du salaire moyen annuel selon le niveau de l’incapacité de travailler et jusqu’à la retraite à 62 ans.
  •   Le congé de longue maladie (pour les fonctionnaires) garantit le paiement du traitement total ou partiel pendant 3 ans et peut se poursuivre par une mise à la retraite anticipée.

Des aides pour mieux vivre avec la maladie

Avant 60 ans, les malades qui sont dans l’incapacité de réaliser des activités essentielles (se lever, se nourrir, faire sa toilette…) peuvent également bénéficier d’une prestation de compensation du handicap (Pch) versée par la Maison départementale des personnes handicapées (Mdph). Pour les plus de 60 ans, une allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut financer le maintien à domicile ou le séjour en Ehpad. « Des crédits d’impôt, des aides spécifiques venant du département, du contrat de prévoyance ou de la mutuelle, mais aussi les cartes Mobilité Inclusion peuvent être mobilisées, précise Sylvie Moreau, aide juridique bénévole au sein de l’association France Parkinson. Toutefois, les niveaux d’invalidité requis peuvent être relativement élevés. »  Si vous êtes atteint de la maladie de Parkinson ou qu’un de vos proches l’est, n’hésitez pas à vous rapprocher d’une association comme France Parkinson pour trouver de l’aide et des conseils adaptés.  

Pour aller plus loin

« Maladie de Parkinson – La deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France » sur le site de l’Inserm

« Vivre à domicile avec la maladie de Parkinson » sur le Portail national d’information pour les personnes âgées et leurs proches

« Quels droits et quelles aides quand on souffre de Parkinson ? » sur le site de l’association France Parkinson 

« Vos droits et aides » sur le site du Réseau Parkinson Sud-Est

« Déposez une demande auprès de votre MDPH » sur le portail de la MDPH

Source : https://www.caf.fr/allocataires/vies-de-famille/vivre-avec-un-handicap/vos-droits/parkinson-mieux-connaitre-la-maladie-et-les-droits-des-patients

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