Bonjour à toutes et tous,
Mon dernier édito de la semaine dernière était consacré à Robert BADINTER, j’aurais pu évoquer cette semaine Alexeï NAVALNY… Je vous rassure, cette petite tribune n’a pas vocation à devenir une rubrique nécrologique.
Néanmoins je peux difficilement occulter aujourd’hui la disparition de Marcel NUSS, autre personnalité bien trempée, qui pour le coup revendiquait le droit à la « petite mort ». Le plus célèbre « têtard à tuba » s’est éteint mardi dernier à l’âge de 69 ans, jour de son anniversaire, comme une ultime boutade pour ce militant en faveur de l’assistance sexuelle. Il n’aura pas vu son « rêve » aboutir de son vivant. Nous ne saurons jamais s’il a été accueilli par 72 vierges, mais nous qui sommes dans de beaux draps nous souviendrons de tout ce qu’il a donné pour faire évoluer les droits et les regards portés sur le handicap.
Son sourire, son sens de la formule, sa force de vivre manqueront indéniablement à beaucoup. Poursuivons le combat de ceux qui donnent leur vie pour des causes nobles.
« Et la tendresse ? Bordel ! » me direz-vous… C’est vrai qu’on en a bien besoin. Vous en trouverez un peu ci-dessous, l’article est accessible à ceux qui iront au bout…
Décès de Marcel Nuss, défenseur de la sexualité des personnes handicapées et écrivain engagé
Recherche défenseurs des droits, avocats sans robes.
En prévision de la journée de sensibilisation à l’autisme 2024, « Autisme France » est en quête de données.
Peut-on bien vieillir si on a mal vécu ? Discrimination, bien traitance, effectivité des droits, accessibilité universelle, qualité des accompagnements ou encore soutien aux aidants familiaux… Dans les 39 pages de son avis au Parlement, Claire HEDON, défenseure des droits, réaffirme que les politiques de l’autonomie ne sont pas qu’une question d’âge et rappelle combien les chantiers sont nombreux pour une réelle égalité des chances.
Un cri. Comme dans la toile d’Edward MUNSH. Celui d’un secteur au bord de l’implosion. Difficultés de recrutement, turnover, manque de personnel qualifié face à des besoins de plus en plus complexes, épuisement, perte de sens et même difficultés financières… Vous connaissez le tableau. Il attend toujours d’être restauré, avant que des drames ne viennent encore l’entacher.
Parce que toutes les voix (et voies) comptent, qu’il faut garantir la représentativité, les droits de TOUS les citoyens dans TOUTES les institutions, parce que « grandes évolutions sociales » rime avec « international », et peut-être aussi tout simplement parce que réfléchir à l’échelon européen a rarement eu autant de sens…
Coup de projecteur sur une association qui promet d’avoir du chien !
En vous souhaitant une bonne lecture et une bonne semaine.
Pour le Collectif Handicap 54,
François JACQUES, Edito
Vincent HAREL, Veille informationnelle
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