Deux ans après la mise en place de la prestation de compensation du handicap (PCH) parentalité, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a demandé au centre régional d’études, d’actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Creai) d’analyser les effets de la mise en œuvre de cette prestation par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).

Parentalité et handicap
Parentalité et handicap

L’étude décrit une prestation encore mal connue et donc peu mobilisée et les limites de cette aide financière dans l’accompagnement à la parentalité pour certains publics.

CONCLUSION
Deux ans après la création de la PCH parentalité, ce dispositif est en place dans tous les départements, et les MDPH permettent sa mise en œuvre selon les critères prévus dans le décret.

Cette prestation, facile d’accès, est à ce jour plutôt faiblement mobilisée, probablement en raison d’un manque de communication auprès des acteurs pouvant repérer les situations éligibles et des personnes susceptibles de solliciter la prestation.

L’ouverture de la PCH aide humaine aux nouveaux publics (avec TSA, déficience intellectuelle, handicap psychique) au 1er janvier 2023 est encore trop récente pour que l’on puisse constater une augmentation des demandes de PCH parentalité par les personnes présentant ces déficiences.

Il est probable que les modalités actuelles de la PCH parentalité trouveront leurs limites pour répondre aux demandes de ce nouveau public et qu’il sera nécessaire d’envisager des modalités complémentaires (financières ou appui PMI / maison des solidarités / CAF) pour accompagner ces parents.

En termes d’accompagnement à la parentalité des personnes en situation de handicap, cette étude souligne également que l’aide financière apportée par la PCH parentalité est nécessaire, mais pas suffisante :

  • d’une part, les parents concernés ont également besoin de pouvoir se tourner vers des personnes ou des structures pour accéder à des conseils afin de s’organiser pour accueillir et éduquer leur enfant dans les meilleures conditions : ce sont les SAPPH, services spécialisés à domicile, PMI et services sociaux qui doivent pouvoir répondre à leurs besoins
  • d’autre part, ces parents sont en demande de professionnels de proximité formés aux
    spécificités des handicaps pour les accompagner au quotidien ;
  • enfin, il serait nécessaire de pouvoir apporter un soutien aux parents bien en amont de la
    naissance de l’enfant, pour agir dès les prémisses de la parentalité.

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