L’ARS Grand Est renforce la prévention et la prise en charge des AVC grâce à une organisation rapide des soins (notamment via TéléAVC), des consultations pluridisciplinaires et des initiatives comme le programme JACARDI. Bien que les AVC diminuent, des facteurs de risque comme l’hypertension et le diabète restent préoccupants.

En cas de symptômes, appeler le 15 est essentiel.

Illustration
Schéma d’un AVC avec le caillot de son bloquant l’artère

Les chiffres des AVC en Grand Est

En 2022, 9 130 personnes ont subi un AVC dans la région, dont 60 enfants et adolescents. Parmi les personnes touchées, une sur quatre a moins de 65 ans et est encore en activité. La fréquence des AVC a légèrement diminué, passant de 19,2 pour 1 000 habitants en 2015 à 17,1 en 2022, avec des disparités entre hommes et femmes.

Une prise en charge rapide pour sauver des vies

En cas d’AVC, chaque minute compte. C’est pourquoi l’organisation des filières neurovasculaires dans le Grand Est permet une prise en charge rapide et spécialisée.

Grâce aux filières combinant unité neurovasculaire et TéléAVC, 82% des habitants de la région peuvent être orientés vers une expertise neurovasculaire en moins de 30 minutes, et 18 % en moins d’une heure. Les filières Télé AVC permettent aux patients d’être pris en charge dès les premiers signes de l’AVC, notamment grâce à l’expertise conjointe des médecins urgentistes et neurovascculaires, à distance via une plate-forme numérique e-santé dédiée.

Seule une petite fraction de la population, soit 0,06 % (environ 2 731 personnes), a un accès à la filière en plus d’une heure, dans des zones où l’installation du service TéléAVC est en cours de déploiement. Cette organisation garantit ainsi un accès équitable et rapide aux soins, indépendamment du lieu de résidence.

En 2022, 453 des 3582 thrombolyses réalisées en Grand Est, traitement hyperspécialisé de certains AVC qui doit être réalisé le plus tôt possible, ont pu ainsi être faites dès l’arrivée dans un service d’urgences de proximité équipé du dispositif de TéléAVC. Certains patients doivent être pris en charge dans une unité de neuroradiologie interventionnelle pour effectuer une thrombectomie. En Grand Est quatre établissements assurent cette prise en charge (CHU de Reims, CHU de Nancy, CHU de Strasbourg et CH de Colmar).

Important : Si vous observez des symptômes comme une déformation du visage, une faiblesse d’un membre ou des difficultés à parler, appelez immédiatement le 15.

Un suivi essentiel après un AVC

Après un AVC aigu, la prévention secondaire est cruciale. Depuis 2015, des consultations pluridisciplinaires post-AVC ont été progressivement mises en place dans tout le Grand Est.

Ces consultations permettent d’évaluer les risques de récidive, de suivre l’évolution des séquelles et d’adapter les mesures de réhabilitation et de prévention. Ces consultations, qui incluent divers professionnels de santé (neurologues, cardiologues, rééducateurs…), sont programmés dans les six mois à un an après un AVC. Elles sont essentielles pour prévenir les récidives et aider les patients à retrouver leur autonomie, voire une réintégration socio-professionnelle. Dès la sortie de l’hôpital, votre médecin traitant peut organiser cette consultation pour évaluer l’état de santé post-AVC et orienter le patient vers les soins appropriés

Les facteurs de risque dans le Grand Est : HTA et diabète sous surveillance

Bien que la prévalence de l’AVC ait diminué dans la région, les facteurs de risque restent un enjeu majeur de santé publique. Dans le Grand Est, l’hypertension artérielle (HTA) non contrôlée, le diabète, le tabagisme et l’obésité demeurent à des niveaux préoccupants. Ces pathologies augmentent considérablement le risque d’AVC et doivent faire l’objet de dépistages précoces et de prises en charge adaptées.

  • Hypertension artérielle : principal facteur de risque dans la région, l’HTA non dépistée ou mal contrôlée est très fréquente.
  • Diabète : la région Grand Est présente un taux d’incidence majeur du diabète, qui doit être mieux surveillé pour limiter les complications vasculaires.
  • Tabagisme et obésité : ces facteurs de risque, en progression, continuent de poser un défi important pour la prévention des AVC. Pour renforcer cette prévention, l’ARS Grand Est va déployer le programme européen JACARDI, porté en France par Santé Publique France, pour sensibiliser la population à la prévention de l’hypertension artérielle. Ce programme s’inscrit dans une stratégie globale de réduction des risques cardiovasculaires, avec des actions de dépistage et d’accompagnement visant à modifier les comportements à risque.

Source : https://www.grand-est.ars.sante.fr/index.php/progres-dans-la-prise-en-charge-des-avc-dans-le-grand-est

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