En 2022, en France métropolitaine, la moitié des personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire déclarent avoir au moins une altération de fonctions organiques importante, c’est-à-dire  qui touche la motricité, la perception visuelle ou auditive, l’aptitude à parler, les fonctions métaboliques ou encore affecte le fonctionnement du cerveau ou du psychisme.

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« Le handicap, différentes approches pour un notion complexe » : premiers résultats de l’enquête autonomie 2022 de la DREES.

Pour autant, les altérations de fonctions n’entraînent pas forcément une situation de handicap, c’est-à-dire des difficultés qui, compte tenu de l’environnement de la personne, restreignent sa vie quotidienne. Au demeurant, la mesure de la prévalence du handicap n’est pas la même suivant l’approche adoptée.

Ainsi, parmi les personnes qui font état d’altérations importantes, un peu moins de la moitié déclare au moins une limitation fonctionnelle importante (comme avoir des problèmes de vue ou d’audition malgré une correction, des difficultés pour monter un escalier, des trous de mémoire fréquents, des difficultés à se faire comprendre des autres, etc.), une sur cinq fait face à des restrictions importantes dans les actes essentiels du quotidien (se coucher et se lever, s’habiller, faire ses courses, manger et boire, se laver, etc.) et une sur six déclare des restrictions importantes dans les activités que les autres font habituellement.

En outre, parmi celles qui ne déclarent pas d’altération importante de fonctions organiques, une personne sur dix fait tout de même état d’une limitation fonctionnelle. Ainsi, selon que l’on retienne l’approche la plus restrictive ou au moins une des trois, entre 4,6 et 16,0 millions de personnes de 15 ans ou plus sont handicapées.

Si, en règle générale, les difficultés augmentent nettement avec l’âge, la fréquence des limitations liées à la mémoire et des limitations liées au relationnel évolue peu dans le temps.

À âge donné, les femmes déclarent plus souvent des limitations fonctionnelles motrices que les hommes. Les différences sont moins marquées pour les limitations fonctionnelles sensorielles, celles liées à la mémoire, à la concentration et à l’organisation, ou encore pour les restrictions sur l’entretien personnel. Pour autant, à âge donné, les femmes ne sont pas plus enclines que les hommes à se considérer comme handicapées.


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