L’Institut Santé, dirigé par Frédéric Bizard, souligne que le système actuel de soutien à l’autonomie des personnes âgées n’est pas adapté pour répondre à la montée des besoins à partir de 2026, avec un pic attendu dans les années 2030.
Bizard appelle à une refondation de la prise en charge de la perte d’autonomie et à l’adoption d’une loi pluriannuelle de programmation en santé et autonomie dès 2026.
Le rapport critique la gestion actuelle, centrée sur la grande dépendance et les établissements coûteux, et souligne que seuls 17% des financements de la CNSA sont consacrés à la gestion de la dépendance à domicile. Cette gestion est peu structurée et évaluée, laissant les départements faire des choix politiques variés.
Pour répondre aux aspirations des Français et assurer la soutenabilité financière, Bizard propose un « virage domiciliaire » passant de 60/40 à 75/25 en faveur du domicile, générant des économies significatives. Cela nécessiterait une transformation des Ehpad en établissements spécialisés ou en résidences services seniors.
L’Institut Santé préconise une politique de prévention efficace, le développement du métier de « care manager », et une refonte de la gouvernance avec un État stratège garantissant l’égalité territoriale. Le financement serait assuré par une prestation unique autonomie, un système assurantiel public et un système privé obligatoire à partir de 60 ans.
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