Avant ou après l’école, les centres de loisirs sont la solution idéale pour occuper les enfants et leur permettre de s’amuser, d’apprendre et de se faire des amis, sous les yeux d’une équipe bienveillante. Cependant, « il existe extrêmement peu de structures spécialisées dans l’accueil des jeunes en situation de handicap, explique Priscilla Werba, fondatrice du centre Bulle d’air, spécialisé dans l’accueil d’enfants handicapés. Conséquence : tous les lieux adaptés sont pleins à craquer ! »
D’après l’enquête « Familles et handicap » réalisée par la Mission nationale accueils de loisirs et handicap, une famille concernée par le handicap sur deux n’ose pas solliciter un centre de leur quartier. Dans 41 % des cas, ces parents renoncent par crainte de confier leur enfant à une équipe non ou mal formée. « Mais il ne faut pas se résigner, insiste Priscilla Werba. A moins que la situation de votre enfant ne nécessite la présence d’un adulte en permanence, les centres de loisirs communaux peuvent s’adapter pour répondre à ses besoins ! »
Les Caf accompagnent les communes
En effet, aujourd’hui, chaque centre de loisirs peut accueillir des enfants en situation de handicap. Les aides financières apportées par les Caf visent justement à doter ces structures des moyens nécessaires à une bonne prise en charge : aide à la formation des équipes, renforcement des relations avec les parents, renforcement du personnel d’accueil, etc.
Même si les animateurs des centres de loisirs sont rarement formés à l’accompagnement d’enfants en situation de handicap, il est possible de vite faire évoluer les choses. « Donnez des conseils, accompagnez l’équipe. Vous pouvez aussi proposer une rentrée progressive de votre enfant dans le centre. Avec l’aide du personnel du centre de loisirs et la mairie, il est également possible de financer des formations aux animateurs du centre, informe la fondatrice du centre Bulle d’air, qui dispense régulièrement des formations. Six heures suffisent pour apprendre les bons gestes et assurer le bien-être de votre enfant. »
Enfin, un conseil simple : « Osez frapper à la porte des centres de loisirs proches de chez vous, conseille Priscilla Werba. Parlez de la situation de votre enfant en toute transparence. C’est en discutant ensemble sur son cas que vous trouverez une solution. » Les directeurs des centres de loisirs ont pour mission d’ouvrir leurs portes à tous, sans distinction. « Pour mettre en place un dispositif particulier, la qualité des relations entre l’équipe d’animation et la famille est indispensable. »
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