Raconte-moi une (belle) histoire

La confiance est « un état psychologique se caractérisant par l’intention d’accepter la vulnérabilité sur la base de croyances optimistes sur les intentions (ou le comportement) d’autrui » (source : Wikipedia, qui cite un ouvrage collectif).

Les croyances envers les politiques sont plus ébranlées que jamais et les effets de la division, que chaque camps tente de récupérer à son compte (parfois de manière consternante), ne peuvent qu’ajouter de l’incertitude dans un contexte où l’action publique nécessiterai a contrario dialogue et stabilité.

Les « scandales » et détricotages successifs s’ajoutent, eux, aux effets de la dissolution de juin 2024 qui n’aura jamais abouti à un bloc plus ou moins consensuel à même de prendre des décisions essentielles (ou sur un temps trop court pour se révéler efficaces). L’enchaînement des gouvernements et la valse des ministres semble avoir le même effet que les dilutions homéopathiques : le remède finalement proposé ne contient plus aucun principe actif et compte sur un potentiel effet placebo qui a atteint ses limites.

Face à cette situation et une colère parfois légitime, beaucoup se résignent et n’attendent plus rien. D’autres veulent montrer leur mécontentement en semant le chaos, comme si il n’y en avait pas déjà assez. Mais les Français sont plein de ressources et certains montrent que la solidarité reste une valeur vivace dans notre beau pays. C’est ainsi que la manifestation « ZEvent » a récemment prouvé que les « streamers » ne sont pas qu’une bande d’individus obsédés par l’enrichissement personnel, en récoltant plus de 16 millions d’euros qu’ils destinent à des associations du secteur de la santé (qui en aura bien besoin suite aux derniers revirements du gouvernement, CF article ci-dessous).

Le 08 septembre est la journée Internationale de l’alphabétisation. Quand on sait que l’invention de l’écriture date d’il y a plus de 5000 ans et que près d’un million et demi de Français sont considérés en situation d’illettrisme (chiffres INSEE), cela en dit long sur la lenteur de certains processus.

En cette semaine du « livre sur la place », à défaut de voir le roman national « ré–enchanté », puissions-nous trouver la motivation dans des histoires inspirantes…

Une bibliothèque colorée, avec des étagères remplies de livres pour enfants. Les hommes politiques sont assis sur des coussins ou de petits tabourets, un livre ouvert sur les genoux. Certains lèvent la main pour poser des questions, d’autres écoutent avec attention. L’un d’eux lit à voix haute, comme un conteur.
« Raconte-moi une belle histoire » – image générée – Le chat/Mistral

Un air de familles. C’est justement parce qu’elle n’en manque pas que l’Union Départementale des Associations Familiales de Meurthe-et-Moselle vous invite à souffler ses 80 bougies, pour autant d’années d’engagements, lors d’une journée institutionnelle au palais des congrès de Nancy. Au programme : rencontres, tables rondes, animation/improvisation. Inscription gratuite mais obligatoire, dons bienvenus pour soutenir cette belle maison.

Milieu ordinaire demande moyens supplémentaires… Nous vous en parlions la semaine dernière dans notre édito : le Collectif « Ma place est en classe » réaffirme que quantité et qualité devraient aller de pair pour que l’école inclusive passe du principe (largement partagé) à une réalité vécue par les enfants en situation de handicap, leurs familles et le système éducatif. Formation des enseignants, dimensionnement des classes, accessibilité physique et aux outils pédagogiques, place des familles ou encore coopération, notamment avec les établissements médico-sociaux… Le bulletin est clair : Efforts à poursuivre !

En quête de déplacements. « Si « bien vivre chez soi » est un droit que chacun est légitime de revendiquer, cela signifie également et peut-être surtout pouvoir en sortir. », Louis BONET.

20 ans après la loi de 2005 et les nombreuses autres mesures et engagements instaurés depuis (Schémas d’accessibilité programmés, loi dite d’« Orientation des Mobilité » de 2019…), où en est concrètement la « liberté d’aller et venir » des personnes en situation de handicap ? À défaut d’une initiative publique qui aurait été bienvenue, APF France Handicap (via son « TechLab »), l’institut ENOV (cabinet d’études/marketing) et Transdev (opérateur de mobilités) réalisent une enquête concernant les habitudes de déplacements des personnes en situation de handicap (et leurs aidants).

« Dites-nous ce dont vous avez besoin, on vous dira comment vous en passer », Coluche. La mission dédiée à l’amélioration de l’accès aux soins et à la prévention pour les PSH lancé en mai dernier a fait long feu. C’est ce que déplore le Collectif Handicaps national dans une tribune qui dénonce les récentes mesures mises en place par le gouvernement pour réaliser des économies sur le système de santé, en totale contradiction avec les recommandations issues de la concertation. Avec des effets potentiellement très néfastes sur des personnes déjà fragilisées et/ou discriminées en raison de leur handicap. Un « classique » contre-productif, pour ne pas dire révoltant.

« Vivons heureux en attendant la mort », Pierre DESPROGES. Au quotidien, on évite généralement de penser au moment ou à la façon dont nous rendrons notre dernier souffle. Pour autant, la mort fait partie de la vie et la société a bien compris que chacun a ses propres convictions quant aux dernières étapes de notre passage ici-bas. Comme tout grand voyage nécessite un minimum de préparation, la plate-forme Oxygène Répit 54 propose une conférence qui abordera l’autodétermination des personnes accompagnées et la place des aidants, la désignation de la personne de confiance et l’expression des personnes dans ce que l’on appelle désormais les directives anticipées. Cette conférence sera notamment animée par un médecin réanimateur et la coordinatrice de l’Espace de Réflexion Éthique Grand Est, qui ne seront pas de trop pour répondre à ces questions à la fois éminemment personnelles et sociétales.

De l’art d’être citoyen. Accueillir un jeune (de 16 à 30 ans) en situation de handicap dans le cadre de son service civique constitue à la fois des opportunités pour le lieu d’accueil (enrichissement/valeurs d’inclusion, ouverture, valorisation de la structure) et bien sûr pour l’intéressé.e qui bénéficiera d’une expérience humaine et professionnalisante. Afin de démystifier certaines représentations et surtout préparer l’intégration des potentiels futurs bénéficiaires dans les meilleures conditions, l’UFCV Nancy propose plusieurs modules de formation à destination des tuteurs.

Le KIT des CRA. Les Centres ressources autisme (CRA) sont des structures médico-sociales financées par les ARS présentes sur tout le territoire et animées par des équipes pluridisciplinaires qui ont notamment pour mission, comme leur nom l’indique, de participer à l’élaboration et au partage de connaissances sur les Troubles du Spectre de l’Autisme, de réaliser des bilans, d’animer le réseau d’acteurs et sensibiliser aussi bien les personnes concernées et leurs familles que les professionnels. Les Centres Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon proposent à destination de ces publics (et toute personne intéressée par le sujet) un document sobrement intitulé « Kit’Autisme 2025 » qui catégorise parmi la pléthore de sources d’informations disponibles, une liste de références essentielles : affiches, manuels/guides généraux ou thématiques au format papier et en ligne, ouvrages de témoignages, bandes dessinées/littérature jeunesse, longs-métrages, vidéos en ligne, podcast etc.

Pour le Collectif Handicap 54,

François JACQUES, Edito/Résumés

Vincent HAREL, Veille informationnelle


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