Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ce jour-là, nous sommes invités à prendre la parole et à alerter pour mettre fin aux violences subies par les femmes.

Illustration
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et spécialement celles en situation de handicap .

Cependant, certaines voix restent souvent invisibles, notamment celles des femmes en situation de handicap qui subissent des violences fréquemment ignorées, minimisées ou difficilement identifiables.

Les femmes en situation de handicap sont 2 à 3 fois plus exposées aux violences que les femmes valides. Certaines études montrent un risque jusqu’à 10 fois plus élevé concernant les violences sexuelles pour les femmes en situation de handicap cognitif, neurodéveloppemental ou psychique. Elles subissent plus fréquemment des violences répétées, sur des durées plus longues, et par plusieurs auteurs au cours de leur vie.

Les femmes handicapées sont exposées à toutes les formes de violences connues : physiques, psychologiques, sexuelles, économiques, administratives, etc. Certaines violences leur sont plus spécifiques :

  • Violences liées à la dépendance (privation d’aide à la mobilité, de soins, chantage affectif ou matériel)
  • Violences médicales ou institutionnelles (minimisation ou non-reconnaissance des symptômes, infantilisation, privation d’intimité, absence d’aménagements adaptés)
  • Violences psychologiques amplifiées (gaslighting, dénigrement, culpabilisation liée au handicap, manipulations facilitées par l’isolement social)

Exprimer ce qu’elles traversent peut s’avérer encore plus difficile pour les femmes handicapées. Il semble urgent de :

  • Reconnaître la réalité des violences faites aux femmes handicapées
  • Adapter les dispositifs d’écoute, d’accompagnement, de soin : accessibilité, prise en compte du handicap, formation des professionnel·les
  • Donner la parole et encourager les femmes concernées à rompre le silence, en garantissant un espace sûr, confidentiel et adapté

Les obstacles à la dénonciation sont nombreux : peu d’accès à l’information, crainte de ne pas être crue, isolement, dépendance à des aidants ou des proches. Chacun.e d’entre nous a un rôle à jouer : sensibiliser, écouter, adapter, protéger. Parce que la dignité, le respect et la sécurité sont des droits universels, pour toutes les femmes.


En savoir plus sur Le Collectif Handicap 54

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire