Bonjour à toutes et tous,
Une actu en chasse l’autre, et drame après drame on en vient à se dire que ce serait un luxe d’avoir pour principale source d’inquiétude les punaises de lit.
Les maux de ce monde deviennent comme ces nuisibles, de plus en plus résistants à mesure qu’on leur assène des traitements, si tant est qu’on ait trouvé une formule qui fonctionne au moins pour un temps.
Le plus révoltant étant peut-être l’instrumentalisation qui en est parfois faite. Voila qui n’est pas pour favoriser notre santé mentale dont les semaines d’information débutent justement ce jour. Raison de plus pour mettre en lumière la solidarité et les actions en faveur de causes communes. Unis dans la diversité, un idéal qu’il faut malgré tout garder à l’esprit !
Comme annoncé juste ci-dessus, aujourd’hui sont lancées les semaines d’information sur la santé mentale. De nombreux acteurs vous proposent autant de rendez-vous dans le « Sud 54 » pour informer, débattre, faire participer citoyens et professionnels lors d’événements placés sous le signe de la mixité et la santé mentale comme droit « à tous les âges de la vie ». Les programmes détaillés ci-dessous (Nancy et territoire), profitez-en, il y a forcément une animation instructive (et gratuite) du côté de chez vous !
Le réseau UNIOPSS/URIOPSS propose un séminaire (payant) en ligne pour décrypter le contenu et les impacts du décret du 13 juillet dernier relatif à l’instauration des « services autonomie ». Ces derniers sont voués à regrouper sous une même enseigne l’ensemble des services à domicile, qu’ils contiennent une dimension de soin ou non. Si l’objectif est à terme de permettre à ces services de proposer une offre de prestation globale de qualité et de simplifier les démarches pour les personnes accompagnées, ils devront répondre d’ici 2 ans à des cahiers des charges et se soumettre à des modalités d’organisation bien spécifiques.
Parmi les courants de recherches qui ont mené à un changement de regard et à la construction de politiques publiques plus inclusives, il y a ce que nos cousins québécois ont regroupé sous le terme de « processus de production du handicap ». Retour sur l’histoire et les impacts de ce modèle dans une présentation gratuite en ligne par le réseau international qui lui est dédié.
« Quelle part de la richesse produite doit être consacrée aux solidarités ? » C’est la question ultime que pose l’UNIOPSS dans son communiqué de presse de la rentrée sociale, en parallèle du constat que fait l’ensemble du secteur sur la dégradation de la situation sociale. Rigueur budgétaire, remaniement du pôle social de l’exécutif, élargissement des publics touchés et aggravation de la précarité dans de nombreux secteurs sont autant de sources d’inquiétude face à un gouvernement qui ne semble pas proposer de vision claire et engagée. Une énième sonnette d’alarme de la part des acteurs de terrain qui demandent à être associés à la mise en œuvre de ces politiques.
PPRE, PAI, PPS, PAP… Comme si les difficultés de scolarisation n’étaient pas assez complexes pour les élèves en situation de handicap (et surtout leurs parents), il faut également faire avec tout un lexique qui a le don de nous égarer. Pour pallier la jargonite aiguë, rien de tel qu’un petit visuel qui vaut 1000 mots.
L’inclusion se joue dès le plus jeune âge, non seulement dans l’accès aux apprentissages mais également dans les processus de socialisation. Axe majeur de la 3e stratégie nationale pour l’autisme, la scolarisation des enfants présentant troubles du spectre de l’autisme (ou du neuro développement) s’étoffe malgré des lacunes d’année en année, sur l’ensemble du territoire. Présentation des différents dispositifs et des chiffres-clés.
Les politiques de solidarité sont envisagées de longue date dans notre territoire comme un levier d’innovation et d’expérimentation. Nous en avons une nouvelle fois la preuve avec le lancement, le 26 septembre dernier, de celle dédiée à la lutte contre les « non-recours ». Il faudra nécessairement la conjuguer, comme le rappelle la Présidente du Conseil Départemental, avec l’amélioration de l’attractivité des métiers du (médico)-social, secteur en péril à l’aune de départs en retraite massifs.
Pour ceux qui n’auraient pu assister à ce « café–débat » consacré à la présentation du Projet Régional de Santé , une session de rattrapage est à votre disposition. « Figures imposées versus programme libre », je vous divulgâche ou au contraire vous donne envie d’en savoir plus : les 4 grands axes inscrits (Prévention dès le plus jeune âge / impact environnemental de et sur le secteur de la santé / accès aux soins « non programmés » dans une approche intégrative / préservation de l’autonomie à tous les âge grâce à un écosystème favorable) sont finalement peu abordés. Mais c’est à mettre au profit de questions très « pratiques » auxquelles la Directrice régionale a dû apporter ses éclairages. Articulation des différents plans et schémas, santé au travail, lutte contre les fausses informations, politique de l’« aller vers », autorisations d’installations, soutenabilité financière, épuisement des professionnels, vastes questions.
Si les politiques publiques en faveur de l’autonomie regroupent de plus en plus sous la « même enseigne » personnes en situation de handicap et personnes âgées au motif de la convergence de certaines problématiques, la structuration de l’action et les revendications portées par ces 2 publics ont des trajectoires distinctes. Ces différences ont « logiquement » un impact sur les attentes et la mobilisation des personnes au sein même des instances qui leur donnent la parole. Il fallait bien une thèse pour aborder ce sujet ! Elle est accessible ci-dessous, ses conclusions vous éclaireront ou au contraire vous surprendront, telle est la question !
Thèse, antithèse, synthèse, sont régulièrement suivies d’une ouverture. Cette dernière, s’il doit y en avoir une, j’ai envie de vous la proposer depuis mon lit, à l’image de John Lennon (mais sans Yoko) et de son « bed-in ». Et si oui, enfin, on laissait une chance à la paix..?
En vous souhaitant une bonne lecture et une bonne semaine.
Pour le Collectif Handicap 54,
François JACQUES, Edito
Vincent HAREL, Veille informationnelle