Bonjour à toutes et tous
Alors que députés et sénateurs de tous bords ne se font pas de cadeaux, les lutins du Père Noël (et leurs intérimaires citadins) emballent ceux qui seront déposés au pied des sapins en fin de semaine.
La tradition des pulls moches ne cesse de gagner du terrain, la fameuse chanson de Mariah CAREY continue de nous saturer les oreilles, les annonceurs, livreurs et commerçants sont au taquet, les téléfilms de Noël ont envahi la plupart des chaînes, les calendriers de l’Avant sont déjà bien entamés… Autant de signes qui annoncent Le bouquet final de l’effervescence de fin d’année. Réussir les fêtes, passer de bons moments en famille et/ou entre amis est une quête hautement périlleuse (sinon coûteuse). Sans aller jusqu’à parler d’une injonction au bonheur, la pression a rarement été aussi grande, tant il est ancré dans les esprits que les réveillons sont l’occasion à ne pas rater pour s’échapper quelques instants des turpitudes du monde. À grand renfort de divers mets et breuvages, et pour les plus chanceux des rires d’enfants qui ont encore leur part d’innocence.
En tout cas cette présente édition sera la dernière de 2023, et puisque vous êtes certainement bien occupés, nous avons fait dans la sobriété. On se retrouve en 2024 après une parenthèse que nous vous souhaitons enchantée ! Mais avant cela, place à l’info quand même…
Visualiser. Mettre les petits plats dans les grands peut être éprouvant, surtout lorsque l’on est en situation de handicap ou atteint d’une maladie chronique. Afin d’anticiper ou de rendre compte des difficultés de certaines tâches du quotidien, Christine MISERANDINO, personne atteinte d’un lupus, a développé un outil visuel original… Pour ne pas finir à la petite cuillère !
- La théorie des petites cuillères pour rendre visible la fatigue dans le dossier MDPH et/ou en CDAPH.
Le gros morceau de la semaine. Assurant un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme entre autres, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme a été mandatée en 2020 pour évaluer les politiques publiques du handicap ainsi que l’impact des stéréotypes sur la vie quotidienne des PSH. Résumer ce rapport ici serait vous priver d’une lecture somme toute assez intéressante (en plus de la complexité de la tâche). Retenons que si que le chiffre de 10 % (peu ou prou) de personnes en situation de handicap en France est régulièrement avancé par les associations, sans aucun doute pour souligner le poids électoral de cette population (leurs proches), force est de constater que malgré une exposition de plus en plus manifeste, la population générale a encore une grande méconnaissance des handicaps et de leurs conséquences. Cela donne lieu à une variabilité de préjugés (parfois intériorisés par les PSH) et comportements, allant de l’andiphobie décomplexée sur les réseaux sociaux à une « bienveillance paternaliste ». Si les retards et manquements sur l’accès à l’école, la culture, le l’emploi, le logement etc. entravent d’autant la pleine jouissance des droits, tout n’est pas noir pour autant, notamment en matière de (meilleures) finances publiques. Toutefois, le CNCDH invite à nouveau à un changement de paradigme et à la mise en œuvre de réelles mesures en faveur de l’autodétermination des PSH.
Good COP. La complémentarité de ses membres fait la force de groupes informels animés par l’Équipe Relais Handicaps Rares dédiés à l’épilepsie.
Rompre l’isolement, trouver et générer des ressources fiables, partager des connaissances… Chacun peu apporter sa pierre à l’édifice et trouver des solutions, vous n’êtes qu’à un clic de l’information.
Jouir de la vie. Si l’affirmation de ces droits est régulièrement rappelée, ils sont encore soumis à de nombreux préjugés, tabous, signes d’une méconnaissance, y compris des principaux intéressés, qui s’auto-censurent régulièrement. Témoignages, plate-formes d’informations et Centres Ressources permettent de faire bouger les choses.
Déter et pas miné. On termine comme on a commencé, sur un outil visuel, plutôt à destination des personnes en situation de handicap intellectuel. Pas question de faire monter la température ici, mais bien de soutenir la réflexion/introspection autour de l’autodétermination.
Sur ce, passez de bonnes fêtes et prenez soin de vous !
Pour le Collectif Handicap 54,
François JACQUES, Edito
Vincent HAREL, Veille informationnelle
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