La France connaît une mise à l’épreuve collective sans précédent. La phase aigüe de l’épidémie de Covid-19 a conduit à des bouleversements profonds au sein des organisations.

Elle a aussi affecté des personnes déjà en fragilité avec parfois des situations dramatiques mettant à mal certains principes érigés comme intangibles en termes d’éthique, d’accompagnement et de démocratie sanitaire.

Elle a aussi révélé la nécessité de nouvelles formes de coopérations entre acteurs et de reconfiguration des politiques et pratiques
ultérieures à la lumière des enseignements relevés.

Aux frontières des urgences sanitaires, les Centres Communaux et Intercommunaux d’Action Sociale (CCAS/CIAS) ont décliné des plans de
gestion de crise pour maintenir un lien humain, protéger les plus vulnérables, répondre à une multitude de besoins essentiels qui n’ont fait que croître et se densifier.

Souvent invisibles, nombreuses sont les personnes vivant dans des situations de fragilité extrême qui ne peuvent
supporter le moindre aléa. C’est particulièrement le cas des enfants et des adultes en situation de handicap.

Déjà exposés à des inégalités systémiques affectant leurs conditions de vie, les personnes en situation de handicap présentent des risques majorés face à la Covid-19 en raison de besoins en santé supérieurs à ceux de la population générale.

La période traversée a mis en exergue leur précarité multi- dimensionnelle : ruptures sociale, financière, thérapeutique, éducative, administrative, professionnelle ; inadaptation de l’habitat ; fracture numérique ; inadéquation des services d’urgence…

Elle rappelle l’absolue nécessité de porter une attention particulière à la connaissance de leurs besoins spécifiques en période de crise, mais aussi aux réponses susceptibles de leur être apportées à long terme dans une société véritablement inclusive.

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