Collectif Handicap 54
Collectif Handicap 54

Bonjour à toutes et tous,

En cette Saint-Jean d’une période plus que trouble : enfiler une veste en cuir et chanter « allumer le feu », distribuer à qui de droit, à l’image du père Guy GILBERT, des « droites évangéliques » et des « gauches musulmanes » permettrait-il de joindre l’utile à l’exutoire ? Probablement pas…

Mais puisqu’il faut bien de temps en temps se rebeller face à ce monde qui tourne de moins en moins rond, transformer colères et sentiments d’injustices en une riposte pacifiste et massive, joignez-vous à moi pour lancer un  « à l’asso !! ».

Allons voir justement ce qu’il se passe sur le front des militants.

Après les déserts médicaux, les déserts sociaux ? Face à la pénurie d’éducateurs spécialisés et d’assistants sociaux dans le nord du département, le Conseil Départemental, en partenariat avec l’IRTS de Nancy, a créé un centre de formation en apprentissage sur le territoire de Longwy. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, et la nécessité pousse à l’innovation :

Être parent, c’est toujours un « métier » à temps plein, avec son lot de bonheurs et de challenges. Avec un enfant en situation de handicap, il y a encore moins de recette miracle et il faut composer avec le stress, la fatigue, l’incertitude, le regard de la société… Tout un ensemble de contraintes extra ordinaires ou amplifiées, qui limitent la liberté de choix et rebattent totalement les cartes. Si les sacrifices engendrent également un sentiment de fierté pour certaines familles, le poids des responsabilités pèse lourdement sur leur quotidien. Des chiffres et des témoignages éloquents dans cette enquête de l’UNAPEI.

L’article 53 du projet de loi de finances instituant les PAS (Pôles d’Appui à la Scolarité), voués à remplacer les PIAL serait-il un tour de passe-passe dans le panier économies du gouvernement ? En tout cas ce dernier ne passe pas et suscite les craintes de nombreuses familles. Évaluation des besoins, renforcement des mutualisations, risques d’impartialité, place des familles et des ESMS… Certains dénoncent un travestissement de la loi de 2005, au cœur de laquelle trônait le droit à la compensation, remise en question sur l’autel de la logique budgétaire.

Retrait pur ou renégociation du cahier des charges pour ces dispositifs, annoncés à la CNH du mois d’avril dernier et dont l’instauration généralisée est prévue en 2026 ? Deux collectifs proposent des mesures différentes mais s’entendent sur la nécessité d’une politique publique cohérente en faveur de l’inclusion, en lien avec les intéressés.

Forte de son engagement depuis plus de 100 ans auprès des victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, la FNATH dénonce l’iniquité d’indemnisation des travailleurs (vis-à-vis des accidentés de la vie courante) et demande à ce qu’une loi datant de 1898 évolue, au regard de la jurisprudence qui lui donne raison. Au même titre que les personnes qu’elle représente, elle demande une réparation intégrale, sur l’ensemble des postes de préjudices. Une discrimination et des pistes d’améliorations qu’elle expose dans un livre blanc, pour in fine mieux protéger les travailleurs et responsabiliser les employeurs.

« Renforcer les connaissances minimales pour améliorer les compétences de repérage, afin de favoriser un diagnostic, des interventions précoces et des orientations adéquates. » Je ne trouverai pas mieux pour résumer les objectifs de cette formation à destination des professionnels de santé, dont le « comité éditorial » a notamment fait appel aux familles et personnes concernées.

En compensation de ce moindre effort, je vous traduis d’autres sigles qui ne le sont pas dans l’article : l’UNESS (Université Numérique en Santé et Sport) et MESRI (Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation).

Aujourd’hui, on donne son avis sur à peu près tout et n’importe quoi… Mais quand on y est invité, pas de raison de s’en priver. Surtout si c’est dans la perspective d’améliorer un service public.

Vous avez forcément parmi vos adhérents, bénéficiaires… des personnes qui ont eu « affaire » avec la MDPH. Par ailleurs, certains sont peut-être usagers du service handistan. Merci de leur transmettre ces appels à témoignages !

Vous aimez bien les sigles, avouez ? Je vous propose la CNEDiMTS (pour Commission nationale d’Évaluation des Dispositifs Médicaux et des Technologies de Santé). C’est sur son avis que la HAS se base pour évaluer la pertinence d’un remboursement intégral pour certains types de matériel de compensation, tel que prévu par l’article 53 de la LFSS (encore lui, mais de 2022 !). Le tout afin d’éviter d’agrandir inutilement le TDS (trou de la sécu)… À noter que les évaluations tiennent compte, dans une certaine mesure, des avis des utilisateurs et surtout de l’amélioration de la qualité de vie. Pas dépourvu d’intérêt loin de là, mais un article avant tout destiné aux amateurs de chiffres, on vous aura prévenu !

Sur cette dernière info, BLEBS ! Les habitués comprendront…

Pour le Collectif Handicap 54,
François JACQUES, Edito

Vincent HAREL, Veille informationnelle


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